Nos constellations est un roman français de Florence Quentin publié en 2025 aux éditions Didier Jeunesse. Cette romance LGBT est la toute première œuvre de l’autrice.
Aurélien n’a jamais oublié Maxence.
Leur amitié évidente, fusionnelle. L’été magique de ses onze ans.
Et puis son départ brutal, sans même qu’il puisse lui dire au revoir.
Depuis, sept ans ont passé. Au village, Aurélien s’occupe seul du café de ses parents ; il a mis tous ses rêves de côté.
Jusqu’à ce matin de juillet où il découvre, assis sur la terrasse, un garçon aux traits familiers.
Maxence n’a jamais oublié Aurélien.
Un coup de foudre immense. Un raz de marée dans sa vie bien rangée.
Cet été-là, Maxence a compris qu’il préférait les garçons et que ses parents ne l’accepteraient jamais. Depuis, il tait ses sentiments, ses peurs, ses espoirs, tout ce qu’il subit au lycée…
Jusqu’à cette nuit-là et le coup de fil in extremis à son père qui lui offre la possibilité d’une seconde chance, dans le Sud… où vit encore Aurélien.
Mais tant d’années après, la réalité sera-t-elle à la hauteur de leurs souvenirs ?
Il existe des rencontres littéraires inattendues. C’est le cas pour ce roman. Je n’ai pas l’habitude de suivre les actualités des parutions jeunesses. Mais une séance de dédicaces avait été organisée par ma librairie et annoncée via un événement Facebook. J’ai littéralement flashé sur cette couverture magnifique réalisée par Laure Guillebon. Intrigué, j’ai ouvert le détail de l’événement et j’ai découvert la quatrième de couverture qui m’a fait aussi une très bonne impression. Ajouter à cela les quelques très bons retours sur Babelio (le livre venait à peine de sortir), je suis donc allé à la rencontre de l’autrice ce 14 juin 2025 pour acheter ce roman. Et fait suffisamment exceptionnel pour le signaler, il n’est pas resté longtemps dans ma PAL puisque j’en commençais la lecture huit jours plus tard…
Je ne vais pas tourner autour du pot : c’est un énorme coup de cœur. La plume est fluide et rythmée tout le long du récit. Il n’y a pas de longues descriptions et les dialogues sont nombreux et saupoudrés de pointes d’humour bienvenues. Une atmosphère générale de bienveillance émane de cette histoire et ça fait du bien. Mais qu’on ne s’y trompe pas, si cette lecture est apaisante, on est très loin d’un simple bonbon douceur. De nombreux thèmes forts et sombres surgissent au fil des pages. On y parle de deuil, de harcèlement scolaire, de tentative de suicide, de maltraitance, d’homophobie… Et malgré tout, à l’image d’un Heartstopper, ces thématiques difficiles sont contrebalancées par une belle leçon d’espoir et de résilience.
L’amour comme bouée de sauvetage. Maxence en a terriblement bavé. Il retourne dans le village dans lequel il a réalisé qu’il aimait les garçons pour tenter de retrouver celui qui a fait battre son cœur il y a sept ans, sur la base de souvenirs peut-être fantasmés. On pourrait alors craindre que ce soit une tentative désespérée pour reprendre pied, au risque de sombrer complètement. Et de l’autre côté, Aurélien, plutôt innocent en ce qui concerne les questions de l’amour, est heureux de retrouver cet ami qui l’avait tant marqué. Le côtoyer de nouveau va le faire réfléchir sur ses propres sentiments. Il entame un cheminement intérieur pour mettre des mots sur ce qu’il ressent au plus profond de lui. Mais plus encore pour accepter ce qui va ressortir de cette introspection et l’assumer, au risque de tout faire voler en éclats et blesser Maxence.
On s’attache énormément à Maxence et Aurélien, mais aussi aux nombreux personnages secondaires qui gravitent autour d’eux. Une romance soft et douce qui balaie les préjugés, qui montre simplement que l’amour que se portent deux garçons est aussi beau et pur. J’ai été emporté par cette histoire. À de nombreuses reprises, mes yeux ont brillé d’émotion tant elle était grande. J’aurais tellement aimé pouvoir lire un tel roman à mon adolescence, cela m’aurait peut-être ouvert les yeux sur ce que je ressentais au fond de moi.
Florence Quentin a mis 10 ans à écrire Nos constellations. Pour un premier roman, c’est une réussite totale. Il nous remue autant qu’il met du baume au cœur. Pour le moment, c’est assurément une de mes plus belles lectures de l’année 2025.