Catalyseur – A Rogue One Story est un roman américain de science-fiction, écrit par James Luceno en 2016. Ce roman se déroule dans l’univers de la franchise Star Wars. Pocket l’a édité en format poche en 2017.
AN – 21
La guerre déchire la galaxie, provoquant une escalade d’inventions mortelles entre la République et les Séparatistes.
Orson Krennic est chargé par le Chancelier Palpatine d’un projet secret appelé » Étoile Noire » : l’arme de destruction massive ultime. Et un vieil ami de Krennic, le brillant scientifique Galen Erso, pourrait lui être d’une aide décisive.
Les recherches de Galen sur l’énergie ont attiré l’attention de Krennic. Ce dernier lui offre des ressources quasi illimitées pour poursuivre ses travaux.
Galen Erso croit que ses découvertes seront utilisées à des fins purement altruistes. Mais désormais, il se trouve pris au piège, avec toute sa famille, de la poigne de Krennic. Et l’Étoile Noire pourrait devenir une terrible réalité…
Quand j’ai lu ce roman, mes souvenirs du film Rogue One étaient vraiment loin. Mais cela ne m’a pas posé de problème, car tous les personnages principaux sont convenablement introduits. Si Catalyseur est une histoire de la franchise Star Wars, il se démarque pourtant des productions analogues. En effet, le scénario ne va pas enchaîner les morceaux de bravoure. Certes, il y a quelques passages avec de l’action, mais ce n’est pas la tonalité première de cette œuvre. D’ailleurs, on ne verra aucun Jedi, même si l’ordre est régulièrement évoqué. De même, quasiment aucune bataille spatiale, ou alors, elles sont simplement survolées.
Ce qui fait la force de ce roman, c’est la mise en lumière des coulisses du pouvoir. Et en particulier, les machinations machiavéliques de l’ingénieur Orson Krennic, prêt à tout pour monter dans la hiérarchie et devenir quelqu’un d’influent. On va le suivre, comme on regarderait un jeu d’échecs, mais qui se jouerait sur un plan politique. Son but : être à la tête du projet de station orbitale de combat et à terme, pourquoi pas en prendre le commandement. Cependant, rien n’est simple, surtout quand il a comme adversaire le Moff Tarkin, lui aussi grand stratège militaire.
Toutefois, pour réussir, il doit aussi convaincre Galen Erso de travailler pour lui. Malheureusement pour lui, Erso, scientifique idéaliste, refuse de mener des recherches à des fins militaires. Son crédo : la science doit se mettre au service du bien commun, pour améliorer les conditions de vie des habitants de la galaxie.
Le thème de l’aveuglement scientifique et du détournement de la science pour l’armement sont vraiment bien traités et forment la colonne vertébrale de cette histoire. Mais il y a aussi d’autres dimensions qui sont tout aussi intéressantes.
D’abord, en toile de fond, la montée du régime totalitaire de l’Empire. Le climat de défiance des citoyens de la République qui sont obligés de mesurer leurs paroles s’ils ne veulent pas être arrêtés, ou pire.
Mais aussi, une dimension écologique. En effet, des planètes sanctuaires, classées comme devant être protégées de toute industrialisation, sont la source de convoitises, car leurs sols recèlent des minerais essentiels pour la construction de la station de combat. Là encore, des machinations politiques se mettent en branle pour pouvoir s’emparer de ces richesses (et cela fait curieusement écho aux visées d’un certain D.T dans notre galaxie à nous : un écrit prophétique ?)
Bref, Catalyseur – A Star Wars story se révèle plus dense et plus profond qu’un simple divertissement de space opera. Même s’il tranche avec ce à quoi l’univers de Star Wars nous avait habitués, il en reste une lecture agréable et très prenante.